Récit épique d'un pélerin qui pique

Récit épique d'un pélerin qui pique

15 avril 2015

Bonjour à tous,

 

Petit décalage d'un jour dans le post précédent mais au final, 25 km, ça ne change pas grand-chose à la progression de Luc.  De plus, je ne me souviens plus des infos qui me permettraient de rectifier la publication.

 

Luc a cheminé 3 jours avec 2 français. Un parigot pure souche, ouvrier RATP, gueulard et râleur mais sympathique quand même.  Un prof de math qui a travaillé pour les collèges de France dans le monde entier avec qui Luc a plus d'affinités que le premier.

 

Rencontrés sur le chemin avant Bourges.  Ils se sont croisés dans une auberge à Arbourse, ont fait connaissance, ont cuisiné ensemble avec des vivres disponibles dans une armoire, regarnie au fur et à mesure par la tenancière du gite.

 

Les français démarraient les premiers et Luc se mettait en route un peu plus tard. Ils se rejoignaient le soir pour partager le repas.

Parti avec un sac de 17 kg qui contenait des conserves, couverts métalliques, … le parigot s'est blessé au pied et a dû faire appel à une connaissance pour qu'on vienne le chercher en voiture.  Il devait se soigner à Bourges avant de reprendre le chemin !  Au vu du volume de ses pieds, Luc pense qu'il aura dû stopper là l'aventure pour se soigner convenablement avant de reprendre plus tard.

 

Luc a alors marché une journée avec le prof de maths.  Ne marchant pas à la même allure, le lendemain, chacun est reparti seul et à son propre rythme.

 

Arrivée à Bourges lundi en fin de journée.

 

Visite de Bourges mardi matin pour reprendre la route vers 12h30-13h.  16 km de marche en direction d'un camping que Luc a atteint vers 17h et qui malheureusement était fermé.  Il continue sa route et décide de bivouaquer là où il sera au coucher du soleil.  19h30, toujours pas trouvé d'endroit qui lui plait quand il aperçoit un magnifique jardin, un gazon digne d'un terrain de golf, coupé au ciseau, des tas de bois alignés au cordeau … bref, un bel endroit où planter sa tente.  Luc interpelle le propriétaire qui refuse catégoriquement l'accès à son terrain et renseigne un terrain communal à 4 km de là.  C'est près d’un terrain de foot que Luc s'installera dans le noir, fera son petit ménage et il soupera ce soir là, avec pour seul éclairage sa lampe de poche.

 

L’emplacement idéal pour camper est isolé mais à l’abri des regards, caché par une haie par exemple.  Au bord d’un bois, les sangliers pourraient être attirés par la nourriture qu’il faut suspendre dans un arbre à une dizaine de mètres.  Les côtés les plus agréables sont de pouvoir admirer les étoiles, le coucher du soleil … Avant-hier, Luc a vu une étoile filante en se levant pour aller soulager sa vessie. 

 

Mercredi : plein soleil comme chez nous.  Luc est allé se ravitailler en eau auprès d’une ménagère qui cuisinait, fenêtre ouverte.  Des 4 litres reçus, la moitié aura servi à la toilette du soir.  Quand il bivouaque, Luc se couche tôt parce qu’il s’éveille tôt à cause de la fraicheur matinale.

 

La nuit dernière, il avait installé son campement, sans s’en rendre compte, à proximité d’une marre.  Sa nuit aura été bercée par le chant des grenouilles.

 

IMG_1591[1].JPG

 

Aujourd’hui, Luc est arrivé à Déols, à 2 km de Châteauroux.  Après 2 nuits de bivouac et les chaussettes qui commencent à tenir toutes seules, il loge dans un gite municipal très bien aménagé où il pourra faire sa lessive et dormir dans un vrai beau lit, muni d’une couette !

Ce mercredi 15 avril, après exactement un mois de cheminement, Luc a parcouru 841 km !

 

Chapeau bas l’ami !

 

 

 

Béa.

 

 



16/04/2015
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