On the road
Au fil des jours....
Nouveau site!
Je vous l'avais annoncé timidement.
Il m'aura fallu tout ce temps...
J'ai enfin rassemblé tout mon courage, ainsi que mes notes, photo et souvenirs, afin de vous conter mes aventures.
A bientôt,
Luc
Les photo
La plume commence tout doucement à me chatouiller...
Mais en attendant le récit de mes pérégrinations, je vous livre ici en primeur les photo de mon périple.
Revenez donc régulièrement sur cet article, il s'étoffera au fil du temps!
PS: si vous ouvrez les photo dans la visionneuse, en cliquant dessus, vous aurez sa description, et la possibilité d'y laisser un commentaire (moyennant création d'un compte flickr!)
De même, j'invite tout qui pourrait apporter une précision, une modification, ou signaler une erreur, à m'en faire part! Merci...
15/03/15, jour 1: Grivegnée - Petit-Berleur
16/03/15, jour 2: Petit-Berleur - Huy
18/03/15, jour 4: Vezin - Rivière
19/03/15, jour 5: Rivière - Dinant
20/03/15, jour 6: Dinant - Hastière
21/03/15, jour 7: Hastière - Doische
23/03/15, jour 8: Doische - Olloy-sur-Viroin
Normal Life
3 jours de recul sur le retour!
Passé l'euphorie, la joie et l'émotion des retrouvailles, il faut faire face à un quotidien dont je n'ai plus l'habitude...
Et il faut en outre composer avec cette nostalgie omniprésente!
Mais petit à petit, on reprend pied! On court 5 fois au magasin, en sachant qu'on y reviendra bientôt car on a forcément encore oublié quelque chose. On essaye de se recaler sur des horaires classiques. On ressort casseroles et ustensiles de cuisine. On trie son courrier, une fois, deux fois, on paye, on classe...
Puis aujourd'hui, enfin, et avec un gros soupir, on défait le sac à dos. Fort de ses bons et loyaux services, c'est avec respect que j'ai ouvert chacune de ses poches, pour en sortir ce qui fut mon quotidien pendant 95 jours!
Je ne suis pas encore totalement revenu... Je n'en reviendrai sûrement jamais totalement. D'ailleurs, est-ce que je le veux vraiment?
Laissez-moi encore du temps, laissez-moi reprendre mon souffle. Laissez-moi encore rêver, longtemps...
PS: Des notes, des photos, des souvenirs, j'en ai des tonnes! Il faut que ça décante... Mais un jour, bientôt, je prendrai le temps de vous raconter! Ce blog ayant atteint ses limites, je vous communiquerai une nouvelle adresse ultérieurement...
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Welcome Home!
C'est à 14h11 que le Thalys m'a déposé ce mercredi en gare de Liège-Guillemins.
Welcome home, avec une certaine émotion, surtout celle des retrouvailles, mes enfants, mes amours...
Mais pas vraiment d'impatience quant au retour du quotidien, et au fond de moi, étrangement, aucune joie!
Je cultive maintenant un certain spleen, vidé de toute énergie.
J'ai en moi l'appel du Camino qui résonne: Voy a volver pronto, tan pronto como sea posible
C'était un souhait au départ de mon premier pélerinage, c'est maintenant une certitude...
Je le referai!
Arrivée à Santiago ...
Photos du 16 juin 2015
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17 juin 2015 ...
Ce jour est marqué par l’arrivée à Saint-Jacques, après 95 jours de marche. Chapeau bas mon vieux pote !
Pour atteindre Saint-Jacques-de-Compostelle, Luc a démarré très tôt ce matin à la lampe frontale pour traverser les forêts d’eucalyptus. Olivier l’accompagne pour cette dernière étape.
A 9h38, ils étaient à Monte del Gozo. A cet endroit, un monument commémore la venue du pape Jean-Paul II. C’est aussi là que l’on aperçoit, pour la première fois, le sanctuaire si longtemps désiré … but initial de ce long périple.
Pour canaliser les émotions, les 2 compères ont blagué tout en cheminant.
Début d’après-midi, je reçois ce message « C’est à midi tapante et rempli d’émotions que j’ai posé les genoux sur le parvis de la cathédrale de Santiago. Mais le Chemin ne s’arrêtera jamais … «
Hier, Luc me disait que curieusement, Saint-Jacques ne représente qu'une ville, un point sur une carte. Le plus important, le plus enrichissant, n'est pas d'arriver au but mais plutôt ce qu'on vit sur le chemin, la multitude de rencontres, d'ambiances, d'émotions.
Il me parlait aussi de la difficulté des derniers jours …
La Compostela, certificat de pèlerinage rédigé en latin, est remis au pèlerin à son arrivée à Saint-Jacques par le Bureau des pèlerinages. La mention de cette compostela sur le CV des espagnols est un plus. La seule condition pour l'obtenir est d'avoir parcouru les 100 derniers kilomètres. Au départ de Sarria, les cars entiers affluent. Ce sont principalement des jeunes en voyage scolaire vêtus de mini shorts, tongs, non préparés physiquement et psychologiquement à parcourir les 100 kilomètres dans l’ambiance du chemin.
Ces groupes de 15 à 50 personnes sont bruyants et peuvent être comparés à des colonies de vacances, ce qui "pollue" vraiment la fin du voyage.
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Il y a quelques jours, Luc a fait étape dans une auberge équipée de lits avec des gros rondins de bois, matelas confortable, un salon, un bar, des tablées de 30-40 personnes, un des meilleurs repas, bref, une auberge agréable, bien aménagée, bien organisée … la plus belle auberge depuis le début du chemin !
C’est dimanche matin que Luc reprendra la route en direction du Cap Finisterre pour aller chercher sa coquille.
A son retour, il va en avoir des choses à raconter !
Béa
Pilgrim TV Live On Line
Du jamais vu sur le chemin... Un refuge municipal, avec un PC libre d'accès! Et donc l'opportunité de vous tenir informés, en vitesse, car je ne dispose que de 15 min !
Et ca ne va pas être facile avec un clavier qwerty configuré en espagnol !
J'ai passé ma journée d'hier dans la très belle ville de Leòn. Superbe cathédrale, ville très aérée, très animée, centre piétonnier très commerçant, magnifique parc tout au long de la rivière (Rio Bernesga). Ayant "calculé" mes étapes pour y arriver tôt, c'est dès 9 h que j'ai profité d'une fraicheur matinale toute relative pour arpenter les rues tout à mon aise...
Je parle de la fraicheur relative du matin car aujourd'hui, par exemple, à 9h, le thermomètre affichait déjà 25.2 degrés, et flirte allègrement avec les 35 dans l'après-midi ! C'est peu dire qu'on recherche l'ombre, car de l'ombre, sur le Chemin... Il n'y en a pas!
Il me reste à ce jour, un peu moins de 300 km pour rallier Santiago de Compostella, une centaine de plus pour atteindre Fisterra. Mais l'important est dans le Chemin, l'objectif n'est pas un but en soi. Et lorsqu'on y a gouté, la seule envie est d'y retourner ! Le sujet du retour est considéré comme tabou. On ne peut s'empêcher de l'évoquer, c'est une réalité, mais une angoisse générale s'empare alors de l'assemblée...
Je pressents déjà la foultitude de questions que vous allez me poser. Et force est de conclure lorsque nous en parlons ici: nous pourrons vous décrire les paysages traversés, les rencontres, les anecdotes du Chemin. Nous pourrons vous parler éventuellement de la liberté, de la fraternité, de la convivialité qui anime le Chemin, des gites plus ou moins pourris pour certains, ou rivalisant avec des hôtels de grandes chaines pour d'autres. Mais vous expliquer le Chemin, c'est impossible : il faut le vivre !
Hasta Luego
23 mai 2015
Le ressenti de Luc sur la soirée d'hier :
"C'était super, hier. Accueil chrétien, préparation du repas et dressage de table en commun, messe puis repas convivial, suivi d'une heure de méditation. Grande chambrée avec matelas au sol, interdiction de se réveiller avant 6h30, et déjeuner tous ensemble.
Des hospitaliers super sympas et accueillants. Le tout, en donativo, c'est à dire qu'on paye ce qu'on veut. Et l'heure de méditation, on l'a terminée par une séance de free hugs ! Des "calins gratuits", on se sert tous dans les bras, accolades, encouragements, etc ... Super convivial et réconfortant."
Les photos du jour :
22 mai 2015
A Saint-Jean-Pied-de-Port, point de départ vers l'Espagne et de regroupement de 4 chemins français, les bâtons s'entremêlaient tant le nombre de pèlerins est important.
Roncevaux, 1ère étape vers l'Espagne, est aussi la plus difficile du chemin. Passé cette étape, la foule s'étale même s'il y a plus de monde sur le chemin en Espagne qu'en France. On croise environ une cinquantaine de personnes qu'on retrouve le soir dans les gites d'étape. On y croise pas mal de coréens, japonais, italiens, hollandais, espagnols, américains et québécois.
Luc choisit de préférence les auberges municipales, moins chères que les auberges privées. Bien structurées, elles offrent des dortoirs communs, mixtes, de 10 à 20 lits garnis de draps jetables. La nuit ne coûte que 5-6 euros. A ce prix là, pas de petit déjeuner, ni de souper mais il est facile de se ravitailler et se sustenter dans les bars avoisinants.
Citadin dans l'âme, il prend goût aux odeurs d'acacia, colza et à tous les parfums floraux, l'air pur des montagnes à tel point qu'à l'approche de la ville de Logrono mercredi, il était incommodé par l'odeur de la pollution et par les bruits de la ville. Il a juste fait une halte à la cathédrale avant de fuir le brouhaha et reprendre sa route vers Navarrete. Météo de ce jour là : gris, froid, 12° C. On a du mal à imaginer qu'il puisse faire plus frais que chez nous !
Hier, il était à Azofra. Voici la vue qu'il avait de sa chambre.
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Aujourd'hui en route pour Granon, il s'arrêtait à la cathédrale Santo Domingo de la Calzada pour aller voir le poulailler qui est dans la cathédrale en mémoire du Miracle du pendu-dépendu.
Il s'agissait de mettre en garde les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle contre les mauvais agissements d'aubergistes peu scrupuleux.
En 1130, Hugonel, jeune pèlerin germanique en route avec ses parents vers Saint-Jacques-de-Compostelle, passa la nuit dans une auberge de Santa Domingo de la Calzada. Une jeune servante lui fit des avances, qu’il repoussa. Éconduite, elle cacha dans son bagage de la vaisselle d'argent. Au moment du départ, elle l’accusa du vol du plat. Il fut condamné et pendu pour ce vol qu’il n’avait pas commis.
Les parents éplorés continuèrent leur pèlerinage et prièrent Saint-Jacques. À leur retour de Compostelle, ils l'entendirent leur dire du haut du gibet qu'il vivait, car saint Jacques le protégeait. Émerveillés, ils s'adressèrent à l’alcalde, (de l’arabe al cadi : le juge) qui était en train de déguster un coq et une poule rôtis, leur répondit avec ironie : « Si votre fils est vivant, cette poule et ce coq se mettront à chanter dans mon assiette. » Ce qu’il advint, le coq chanta et la poule caqueta. L’alcalde bouleversé fit dépendre le jeune homme et pendre à sa place la fautive.
Depuis le XIVe siècle, une poule et un coq blancs vivent à l'intérieur de la cathédrale de Santo domingo de la Calzada, dans un beau poulailler gothique, au grand étonnement des touristes qui ne connaissent pas l'histoire, et qui, parfois, demandent où il faut glisser une pièce pour faire chanter les automates.
Le 6 octobre 1350, une bulle signée à Avignon accorde des indulgences aux pèlerins qui prient devant les reliques où se trouvent le coq et la poule. En tout état de cause, il est de bon présage d'entendre le coq chanter.
Le coq et la poule se trouvent derrière une grille ouvragée, ce qui empêche les pèlerins d'aujourd'hui de leur arracher une plume en guise de relique. Celle-ci est aimablement donnée par le sacristain de Santo Domingo. Dès lors, en plus de la coquille Saint-Jacques. le pèlerin porte aussi la plume de la poule ou du coq.
Les chaînes du captif et la poutre du gibet sont suspendues aux murs de la cathédrale. Elles commémorent le surprenant miracle. Cette légende est évoquée sur quantité de retables tant en France qu'en Suisse ou en Allemagne.
Cathédrale Santo Domingo de la Calzada
Voilà pour la petite histoire.
J'ajoute quelques photos envoyées par Luc. La qualité n'est pas terrible mais ça donne une idée de ses conditions de logement et des paysages qu'il traverse.
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Béa
19 mai 2015 ... encore quelques photos
Quelques photos d'Olivier Rossion transmises par Pascal.
Du côté de Roncevaux ...
"En direct de Puente la Reina !
Luc parti de Liège le 15 mars et Olivier, le pèlerin en herbe, parti de Havelange le 7 mars...
Grosses bises à toutes et à tous"
8h00 du mat ... le petit déj secret du pèlerin : 1 verre de vin et 2 tartines !
19 mai 2015
Photos reçues depuis quelques jours et que je n'ai pas pu vous transmettre plus tôt pour des raisons techniques. Mille excuses.
12 mai 2015
15 mai 2015
17 mai 2015
Dure dure la vie du pèlerin !!!
La photo du jour
13 mai 2015 - 13h04
Luc a franchi la frontière espagnole ce mercredi 13 mai 2015 à 13 h 04 !
Waouw !!!!