Récit épique d'un pélerin qui pique

Bonjour à tous,

Ce soir de passage sur Reims, j'ai l'honneur d'être reçu chez Pascal. Invitation spontanée et généreuse, un élan du coeur suite à mon passage chez Sylvie ! Les amitiés se créent au gré du Chemin, et comme je l'ai déjà fait remarquer, puisqu'il paraît que le Chemin nous transforme, je pense que le premier changement vient justement de la richesse des rencontres et des paysages traversés !

Pascal me permettant en outre de squatter son pc, j'ai le plaisir de pourvoir vous tenir informés de mon évolution, géographique, physique et morale ! Tout en restant relativement succinct, d'une part parce que je ne saurais vous résumer ces presque quinze premiers jours en quelques lignes, d'autre part parce que je ne voudrais pas faire faux bond à mon hôte...

Je viens de lire avec un mélange d'amusement et d'admiration les compte-rendus de Béa, rédigés d'une main de maitre ! Je vous passe donc les détails de mes campements et autres logements divers...

Coté géographique, j'avance, lentement, mais sûrement, encore que plus rapidement que prévu ! Si effectivement mes pieds ne me disent pas toujours merci lorsque je les sollicite un peu trop, ils ne bronchent finalement jamais trop longtemps, et ne me laissent pas tomber, les braves.... Aujourd'hui à Reims, demain dans la banlieue d'Epernay, dimanche sur Montmort-Lucy.

Coté physique, puisque je viens de vous parler de mes pieds, je ne vais pas dire que cela se passe sans douleurs, mais passées les raideurs matinales, et je parle bien de mes pieds, ils fonctionnent à nouveau ! Seuls les excès de 30 km et plus se payent un peu plus longtemps, mais ils savent que le Chemin est long et ne se plaignent pas ! Les épaules et le dos supportent vaillamment le poids du sac. Quant au reste, rien à signaler de particulier...

Côté moral, toujours aussi seul. De longues traversées de forêts ardennaises, de plateaux champenois, de longues soirées en tente ou en gîtes, sans rencontrer âmes qui vivent ! La solitude ne me dérange nullement, j'en viens à parler aux oiseaux, à parler tout seul, voir à pousser la chansonnette aussi fort et faux que je puisse : m'en fous, suis seul !!! Ké bonheur... lol!

Bon, ben sur ce, comme annoncé, je vais en rester là pour ce soir, en espérant pouvoir de nouveau vous tenir informés bientôt, et à défaut, je rends le flambeau à la Duchesse...

Ultréïa!